À l’occasion de son assemblée annuelle, Diana Romande, société des chasseurs romands fondée en 1882, fait le point sur les diverses actions menées en faveur de la préservation de la nature et de la biodiversité depuis le printemps dernier.

Villeneuve, le 18 mai 2019 – L’assemblée générale de Diana Romande, la société des chasseurs romands fondée en 1882, s’est déroulée ce matin à Villeneuve. Diana Romande tient à rappeler qu’une grande partie des chasseurs, via les différentes fédérations des cantons romands, est active durant toute l’année et s’investit pour la protection de la nature et la préservation des espèces. La société des chasseurs romands tire un bilan positif des diverses actions menées par les chasseurs en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité.

Pour rappel, en juin 2018, le fribourgeois Pascal Pittet a repris la présidence de Diana Romande, il a succédé au Vaudois Charles-Louis Rochat. Pascal Pittet s’est notamment fixé comme objectif l’amélioration de la communication des activités des chasseurs, ainsi que la promotion d’actions communes avec les ONG. Après une année d’exercice, plusieurs projets ont pu être menés, et des synergies ont été mises en place avec plusieurs organisations de protection de la nature qui poursuivent les mêmes buts que les chasseurs.

  • Dans le canton de Fribourg, les sections affiliées à la fédération fribourgeoise des sociétés de chasse ont comptabilisé un total de 10’025 heures effectuées pour les différentes activités (protection des faons, comptages, biotopes, patrimoines naturels, formations, chien de rouge etc.). Cet engagement représente 1 253 jours de travail investit pour la nature, les biotopes et la chasse par des bénévoles. La fédération a aussi prévu de verser des fonds aux différentes sections afin de contribuer à l’achat de drones, qui doivent permettre de participer aux activités de recherches dès la prochaine saison de fauche.
  • À Genève, malgré l’interdiction de la chasse à patente et le recours à la chasse professionnelle depuis 1974, la Fédération Cynégétique Genevoise n’a jamais cessé d’exister, et elle se positionne de plus en plus comme partenaire incontournable des milieux proche de la nature. Un projet de sauvetage des faons est en cours d’élaboration, en collaboration avec le service de la Faune et les agriculteurs du canton. Par ailleurs, les membres de la FCGE ont participé au groupe « Volontaires Nature » en collaboration avec Pro-Natura et le Groupe Ornithologique du Bassin Genevois. Ils ont également pris part au comptage des perdrix grises dans la Champagne genevoise, et ont été invités à participer au groupe de travail PNPGE (Plateforme Nature-Paysage Genève) qui vise à devenir une force de proposition et un partenaire important pour les administrations cantonales et communales.
  • Du côté du Jura, la fédération a décidé de s’inspirer du programme Hopp-Hase, initié et mené dans le canton de Bâle afin d’enrayer le déclin du lièvre brun. Le programme favorise la modification de certaines pratiques agricoles comme la densité des semis, ou la géométrie des jachères pour protéger les levrauts. D’autres mesures de gestion des prédateurs, visant toujours la préservation de cette espèce, sont parallèlement suivies. Celles-ci sont élaborées dans le cadre d’un groupe de travail constitué en 2010 et composé de représentants de Pro Nature du WWF et de la Fédération des chasseurs.
  • À Neuchâtel des membres de la Diana, devenue la St-Hubert, ont offert un toilettage de printemps à l’étang de Lignières. Ainsi; algues, branches mortes, limon et autres herbes ont été évacués pour le bien-être de la faune et de la flore. Et l’étang qui n’existait plus est redevenu un biotope ou batraciens et canards sont revenus. Des chasseurs ont encore participé à la rencontre faune-forêt annuelle que le Service cantonal de la faune, des forêts et de la nature a réinstauré, en réunissant forestiers et chasseurs pour des échanges sur les problématiques comme l’abroutissement par les chevreuils. Enfin, des équipes de chasseurs du canton, notamment de la société du Locle, se sont mises à disposition des paysans leur annonçant des fauches, pour les précéder et faire fuir les faons qui sinon peuvent finir sous les lames des faucheuses.
  • Sur Vaud, les opérations de sauvetages des faons avec des drones avant la fauche des prairies ont été les plus visibles du grand public. Initiés par les chasseurs vaudois, ces travaux se généralisent dans de nombreuses régions. Une fondation a été créée et en 2018, 237 agriculteurs ont fait appel aux services de la Fondation de sauvetage de faons Vaud, 446 prairies ont été survolées, et 254 faons ont pu être sauvés. Des contacts avec le président de la SVPA ont encore été initiés afin d’identifier les initiatives communes à mettre sur pied.
  • En Valais les Diana des districts ont organisé des journées de travaux pratiques avec les candidats chasseurs. Les principales tâches ont été le nettoyage de zone, l’élagage, la pose et la remise en place de clôtures. Vingt-cinq journées, avec la participation moyenne de douze chasseurs ont été mises en place, qui représente un équivalent de 280 jours de travail.
  • Dans le Jura Bernois les trois sociétés existantes organisent chaque année les travaux de protection en commun pour les candidats chasseurs. Les responsables de protection se sont retrouvé en début d’année pour élaborer un agenda commun et lister les travaux à réaliser. On notera parmi les tâches réalisées en collaboration avec les gardes-forestier et gardes-faunes : la pose de panier de protection pour éviter les dégâts de gibier, le dégagement de corbeille pour favoriser la pousse d’arbre et éviter l’étouffement, la pose de pierre à sel, etc. Des actions ont encore été faites dans la réserve fédérale de la Combe-Grède.

Toutes ces activités en faveur de la nature ont été organisées en collaboration avec les services cantonaux de la faune, le concours direct ou indirect des agriculteurs, ainsi que des ONG. Diana Romande a relevé, au terme de son assemblée, l’importance de ces actions qui permettent de mieux faire connaître la chasse et les activités menées par les fédérations cantonales.

Pour poursuivre ses objectifs de communication, la revue Diana, Chasse et nature est désormais vendue dans les principaux kiosques Romandies. Cette action doit permettre au public de non-chasseurs de mieux comprendre la chasse et ses nombreux enjeux. Diana Romande a par ailleurs ouvert une page Facebook et Instagram afin d’être présente sur les réseaux sociaux. Un nouveau site internet Diana Romande a encore été mis en ligne, et l’association s’est dotée d’un nouveau logo, moderne et à son image de gestionnaire de la faune sauvage. La fédération des chasseurs romands sera finalement présente avec un stand au salon Passion nature 2019 qui se tiendra au CERM de Martigny du 7 au 9 juin pour discuter avec le grand public de la chasse et de son rôle dans une vision de gestion durable de la nature.