Suite aux annonces de la naissance de nombreux louveteaux, Diana Romande attend des autorités qu’elles définissent une stratégie concrète sur la gestion du prédateur, afin d’éviter une croissance incontrôlable.
Après les annonces fin août, de la présence de nouvelles meutes de loups et de la naissance de nombreux louveteaux dans le Chablais et dans le Jura vaudois, Diana Romande attend des autorités cantonales et fédérales qu’elles prennent rapidement position sur les mesures qu’elles comptent mettre en place pour gérer cette recrudescence de prédateurs.
De nombreux agriculteurs de montagne se retrouvent démunis face à l’augmentation des populations de loups. Le gardiennage des troupeaux devient de plus en plus compliqué, et la présence de chiens de protection dans les alpages pose de nouveaux problèmes aux éleveurs. Le tourisme pédestre est par exemple en train de faire les frais de la présence du loup, dans la mesure où les chiens de protection peuvent décourager les randonneurs de se rendre dans certains sites. L’impact indirect de la présence du loup est de plus en plus significatif.
Au-delà de son impact sur les animaux de rente, le loup risque d’influencer de manière significative le développement de la faune sauvage. Contrairement aux chasseurs, le prédateur ne limite pas ses prélèvements, ne les choisit pas en fonction de l’âge et du sexe, et de plus, il chasse toute l’année sans tenir compte des périodes durant lesquelles les animaux ont besoin de tranquillité.
Diana Romande, fédération des chasseurs romands engagée pour la biodiversité, défend l’idée que l’implantation durable de ce prédateur doit être envisagée avec un programme adapté de régulation. Le loup doit en effet pouvoir être régulé au même titre que les autres gibiers, afin de préserver un équilibre acceptable entre le développement de la faune sauvage et les activités et besoins humains.
À l’heure actuelle, le statut de protection totale du loup n’est plus adapté à la situation et à son développement exponentiel. Les aménagements et libertés accordés aux cantons prévus dans la nouvelle loi sur la chasse devraient permettre une meilleure gestion de certaines espèces. Mais dans la mesure où le projet risque d’être soumis à référendum, il appartient aux autorités de trouver et mettre en œuvre des solutions d’urgence pour contenir les populations de loups.
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